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Simplicité, finesse, poésie : voilà les maîtres mots du Duo Brady. Depuis leur rencontre en 2010, Michèle Pierre et Paul Colomb, tous deux violoncellistes, n’ont cessé de jouer ensemble, et de leurs conversations improvisées et ludiques est progressivement né le Duo Brady. Leur formation classique, qui se ressent dans le son, s’y marie avec un travail sur la matière sonore, beaucoup d’improvisation, et une ouverture à toutes sortes de territoires musicaux. Situé à l’intersection entre jazz et musique de chambre, le Duo Brady navigue volontiers de la musique indienne à la folk en passant par de la techno acoustique. Ces mélanges et ces croisements forment autant de Plaines originales, du titre de leur disque paru en 2020, et dont certaines sont réelles et d’autres imaginaires. Ces multiples paysages sont portés par un dialogue d’une précision extrême entre les deux instruments. Comme un couple d’oiseaux, leurs voix volent en volutes. Totalement imbriquées, elles montent et descendent, accélèrent et décélèrent d’un seul mouvement, le souffle de l’un devenant celui de l’autre. Ce dialogue est par ailleurs étonnamment mobile, les rôles pouvant changer au cours d’un même morceau. Les motifs et les modes de jeu (archet, pizzicato, frappes percussives, etc.) se déplacent d’un instrument à l’autre, jusqu’à former une unité indépendante et organique, comme si leur son possédait une vie propre. Le Duo Brady est un voyage à deux violoncelles qui n’en font qu’un.

 

© Raphaëlle Tchamitchian

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